Les hommes

Le personnel administratif

Dépendant du trés puissant ministère des colonies, son efficacité est contrariée par l'opposition entre deux hauts personnages de l'état:le Gouverneur de la Guyane ( en poste pour deux ans seulement....) et le directeur de l'Administration Pénitentiaire(nommé par le président de la république) qui peuvent ne pas avoir les mêmes vues, y compris politiques! Elle a pour tache, de débarrasser la société de ses "parias", de dévelloper la Guyane, "d'assurer le relévement moral" des individus qui lui sont confiés par les cours d'assises..et ce, malgré des critiques internes et internationales...Enfin,elle doit justifier un budget plus que déséquilibré ,vis avis des députés Français!

Trés administrative, elle applique scrupuleusement quantité de réglements et s'appuie sur deux publications: ses bulletins annuels

 

et les notices sur la Transportation,véritables statistiques, reprenant concrétement les éléments positifs et les erreurs, qui améneront en autre , l'arrêt de l'envoi de condamnés Européens de 1867, a 1887, au"profit" de la nouvelle Calédonie.

 

Et puis, il ya les hommes........

le Directeur, haut fonctionnaire tout puissant est assisté d'un sous-directeur, désigné par arrêté du ministére des colonies, ainsi que de chefs et sous-chefs de bureau , recrutés par concours et eux même secondés par des commis de l'administration .
Un personnel technique gére le service des travaux

Devant l'hôtel de la sous-direction à Cayenne

Alexandre GENDARME: le meilleur au service du pire!

Né en 1873,il effectue d'abord quatre ans a Madagascar,puis entre au service de l'Administration Penitentiaire en 1899 et rejoint la Guyane, comme chef de bureau; Jusqu'en 1926, date de son départ en retraite,avec le titre de Sous-directeur, il n'a de cesse d'améliorer le systéme; Cadre responsable,il défend les surveillants et les encourage a être meilleurs;Parallèlement à cela,il est aimé et respecté des bagnards! écoutonsVictor Petit :"mon patron, m. Gendarme, était un homme réellement honnête; Il m'a fait renvoyer sa ration de viande souvent comme trop forte,ne voulant accepter que son compte.Les gens honnêtes sont si rares ,que lorsqu'il s'en trouve, il faut les nommer..." (V.Petit,Mémoires1879-1911 page 168). Dés 1920, il avait réfléchi au probléme des libérés,n'acceptant pas leur misére morale comme une fatalité et il aidera énormément l'armée du salut dans sa tache.
C'est lui qui accueille Albert Londres, en tant que Directeur (par intérim ) de l'administration Pénitentiaire, en 1923 et il n'hésitera pas à lui ouvrir toutes les portes , lui montrer tout ce qu'il souhaite, en toute connaissance des risques de critique encourus...il lui confiera même son propre garçon de famille : Alfred Gardebois !