Les hommes

Les bagnards

Qui étaient ces quelques 70.000 condamnés qui ont peuplés les bagnes de Guyane?

Les Déportés

La première époque concernant des prêtres réfractaires et des politiques se situe dès la révolution et dans des endroits différents (Sinnamary, Cayenne ...). Dès la fin du 19ème siècle, l'île du Diable, la plus petite et la plus aride des îles du Salut devient le lieu officiel de la Déportation et son plus célèbre pensionnaire sera Alfred DREYFUS.

Plan de la case de Dreyfus Carte postale de l'ile du Diable Noix de coco sculptée

Les Transportés

Issus des cours d'assises, il s'agit des "durs", répartis en trois classes, la troisième étant la catégorie la plus basse (souvent celle à l'arrivée), la première étant la plus enviable, qu'on ne pouvait atteindre qu'après de nombreuses années sans punition.
Accueillis à Saint Laurent du Maroni, les Transportés pouvaient suivant les indications figurant sur leur dossier y rester ou être envoyés vers les îles du salut ou même les camps forestiers pour les plus mal notés.

Corvée à Saint Laurent Bouvier - Photos gendarme Cimetière des transportés

 


Baron avec l'auteur  

Les Relégués

Sous le coup de la loi de 1885, ces multirécidivistes appelés "pied-de-biche" étaient méprisés de tous les autres condamnés et même des surveillants.

Saint Jean du Maroni - Le camp des relégués après l'appel


Deux catégories :

Les relégués collectifs

Vivant au camp de Saint-Jean, ils fournissaient une somme de travail quotidien à l'A.P. et devaient répondre à deux appels par jour.

Les relégués individuels

Sortis de la première catégorie grâce à un bon classement, ils pouvaient aller en semi liberté et obtenir des concessions à exploiter.

Voici les premières strophes du "commandement des relégués" :
Pour te conserver bien portant
Au soleil travaille rarement
Du commandement des surveillants
N'écoute jamais le boniment
Débrouilles toi n'importe comment
Afin de gagner quelque argent ...

 

 

Les femmes bagnardes

Le décret du 20 août 1853 autorise l'envoi des individus des deux sexes , d'origine africaine ou asiatique,aux travaux forcés en Guyane ; Il sera complété par l'article 4 de la loi sur la transportation de 1854 :
"Art.4 : les femmes condamnées aux travaux forcés pourront être conduites dans un des établissements créés aux colonies; elles seront séparées des hommes et employées à des travaux en rapport avec leur âge et avec leur sexe . "


Ainsi, dés 1858 un convoi de  36 transportées arrive par la Loire. Elles seront prises en charge par les soeurs de St Joseph de Clunny, historiquement déjà présentes dans les prisons métropolitaines

Ces condamnées seront suivies d'autres malheureuses ,destinées a servir de compagnes aux bagnards et a repeupler la colonie ! ( les directives ministérielles de juin 1858 en témoignent, indiquant qu'elles doivent être  jeunes, en bonne santé et si possible campagnardes....); En 1887 arrivent les premiéres reléguées , au total c'est presque 2000 femmes qui seront envoyées dans les bagnes coloniaux de Guyane et de Nelle Calédonie . Il faudra attendre le 19 juillet 1907 pour que soit votée la loi sur la suppression de l'envoi des femmes.


 


 Bagnards et littérature